Chico Xavier

Francisco Candido Xavier, surnommé Chico Xavier, était un médium brésilien chez qui la médiumnité était exceptionnellement développée.

Son guide, un Esprit nommé Emmanuel, accompagnait très souvent Chico Xavier, et la communication entre eux était aussi naturelle qu’entre deux amis.  Sous la dictée d’Esprits « amenés » par Emmanuel, Chico Xavier écrivit plus de 400 livres qui relatent la vie des Esprits incarnés ou désincarnés, nous donnant par là de multiples exemples d’applications des Lois qui régissent nos vies.

Parmi les livres de Chico Xavier, le remarquable « Nosso Lar » (Notre Demeure, en portugais…), relatant la vie d’un médecin depuis ses derniers jours sur Terre jusqu’à son arrivée sur des plans élevés de l’espace.  Ce livre et les 12 autres qui le suivent, permettent de très bien comprendre les différents plans sur lesquels évoluent les Esprits, les travaux journaliers de ces mêmes Esprits, et l’importance de la prière. Si vous pensiez que les Esprits se la coulaient douce de l’autre côté, vous étiez dans l’erreur, et vous le comprendrez, heureusement pour nous, humains encore incarnés !… Du livre Nosso Lar, il fut fait un film portant le même titre que je vous conseille vivement.

De ce travail qu’il continua jusqu’à sa mort, en 2002, Chico Xavier refusa toujours de toucher le moindre centime ; il reversa l’intégralité des revenus de la vente des livres et films à des œuvres au profit des pauvres.

Parallèlement à ceci, des milliers de personnes vinrent le consulter pour obtenir un avis, un conseil, des nouvelles de leurs proches disparus. Chico Xavier recevait la réponse des Esprits et l’écrivait sur un bout de papier. Il transmit ainsi à des milliers de familles ces communications de l’au-delà, nommant sans les avoir jamais connus des personnes, des lieux, des dates, des circonstances, avec une précision tout simplement ahurissante. Parfois, Chico Xavier donnait la réponse avant même que la question ne soit posée…

L’une de ces communications eut un retentissement tout à fait impressionnant…

Dans les années 1970, un jeune homme fut tué d’un coup de revolver. Ses parents, écrasés de douleur, intentèrent un procès à l’ami de leur fils, seul présent au moment du coup de feu.

Quelque temps plus tard, la chaine de télévision « Tupi, Canal 4 » de Sao Paulo  invita Chico Xavier à s’exprimer sur la médiumnité, lors d’une série d’émissions très largement suivies : Pinga Fogo, dont on peut encore trouver la trace sur Youtube.

Hors, le père du jeune homme tué  travaillait pour cette chaine comme régisseur de l’émission. Un soir, Chico Xavier le croisa dans les couloirs ; lui demandant s’il  voulait bien l’attendre quelques instants, Chico  Xavier s’isola dans une pièce, et en ressortit quelques minutes plus tard avec « una carta », une lettre écrite sous la dictée d’un Esprit.

Dans cette lettre, le fils décédé donnait des détails d’une précision stupéfiante et sans aucune ambigüité possible sur des faits s’étant déroulés bien des années avant son décès. L‘un de ces faits concernait une conversation ayant eu lieu entre le père de ce jeune homme décédé et le père de son père, à laquelle le fils n’avait pas assisté…  Concernant son décès enfin, le fils affirmait que le coup de feu était parti tout seul par accident, alors qu’il tenait lui-même l’arme…

Toute coïncidence étant formellement exclue, les parents du jeune homme firent une démarche à incroyable : ils demandèrent au tribunal que la communication de leur fils décédé soit versée comme pièce à conviction au dossier de la défense…  La précision des faits était telle que le tribunal accepta cette lettre comme preuve, ce qui permit à la justice d’innocenter l’ami par l’indiscutable témoignage du fils décédé…  Les personnes qui ont reçu une communication les touchant particulièrement savent à quel point la raison semble vaciller dans ces moments.  Néanmoins, ce fait est inscrit dans les annales de la Justice Brésilienne…

Lien vers quelques passages de l’excellent livre de Mickaël Ponsardin     

A la mort de Chico Xavier, en 2002, trente mille personnes suivirent son cercueil, et un  deuil national de trois jours fut décrété.

« Chico Xavier a montré à des milliers de parents qu’il existe un sentiment plus fort que la perte d’un fils : la certitude qu’il est toujours vivant »   

Jeanne d’Arc

Vous rappelez-vous que Jeanne d’Arc, une jeune bergère qui entendait des voix, apparaît dans nos livres d’Histoire ?  Eh bien, Jeanne d’Arc était médium, et sa médiumnité permit tout simplement à la France de continuer à exister.

En 1429, pendant la guerre de 100 ans, les anglais régnaient alors en maîtres absolus sur le Nord de la France.  La chevalerie française avait été décimée en 1415 à la bataille d’Azincourt, Charles VII s’était réfugié à Tours, où son indécision maladive le condamnait à rester, et seuls les Anglais et le désespoir régnaient en maîtres dans les contrées envahies, où des bandes armées pillaient et tuaient tout ce qu’elles trouvaient sur leur chemin. Nul ne pouvait se penser à l’abri.

C’est dans ce contexte  que Jehanne d’Arc, car telle était la vraie orthographe de son nom, jeune bergère de 17 ans, traversa la France pour convaincre Charles VII de lui donner une armée.  En cela, elle obéissait à des « voix » qui l’exhortaient à accomplir une mission tout simplement considérée comme  impossible : délivrer Orléans, chasser les anglais hors du royaume, et faire sacrer Charles VII roi de France à Reims. Impensable ! Inimaginable !!

En nom Dieu, gens d’armes batailleront, et Dieu donnera la victoire…<span class="su-quote-cite">Jehanne d'Arc, dite la Pucelle</span>

Et l’impensable survint pourtant : Jeanne atteignit le roi, et malgré l’extrême réserve de ce dernier,  le convainquit de lui donner l’armée demandée.  15 jours suffirent à Jeanne pour libérer Orléans, l’impossible était dores et déjà fait. De forteresses en places fortes, les anglais étaient mis en déroute. Les plus opiniâtres tombaient,  fuyaient les villes qui tombaient une à une, parfois sans même combattre, ou étaient tués.

Et en moins d’une année, Charles VII était conduit par Jeanne d’Arc à la cathédrale de Reims pour y être sacré roi de France !  Cependant, Jeanne fut prise cependant à Compiègne, par des Français du clan Bourguignon, allié aux Anglais. Elle fut vendue aux Anglais, et après un procès entaché de toutes les ignominies, fut brûlée vive à Rouen.

Jehanne, nous tous, Français, savons-nous bien ce nous te devons ?  Je crains que non… Incohérence de si peu de mémoire, entre les historiens abasourdis devant ton incroyable histoire, les hommes de science qui ont délibérément rayé le Ciel de leur savoir, et les médecins qui enferment d’autorité les schizophrènes, sans savoir qu’ils voient vraiment ce qu’ils disent voir, et qu’ils sont en réalité des médiums… J’ai honte pour nous.

Bouddha

Certains êtres, d’une sagesse sans pareille à celle que nous trouvons généralement autour de nous ont traversé l’histoire de la Terre, laissant derrière eux des Enseignements d’une très haute valeur morale. Bouddha fut l’un d’eux.

Le mot Bouddha signifie : « L’Éveillé », ce qui correspond à un état de conscience supérieur et à l’abolition de l’égo, en relation avec les plans plus élevés que ceux de notre plan terrestre. Ce n’est donc pas un titre honorifique, mais un état respecté pour la sagesse de Celui qui l’a atteint.

Siddhãrtha Gotama, dit Çakya Muni, fut cet Être nommé Bouddha. Voici l’un de ses Enseignements donné pour des personnes qui doutaient. On ne peut faire plus simple, ni plus limpide…

Un jour que Siddhartha Gautama (Bouddha) passait dans un village, les villageois s’approchèrent de lui et lui dirent : « Seigneur, plusieurs maîtres viennent dans notre village et nous donnent divers enseignements. Un jour l’un d’entre eux nous enseigne quelque chose, quand le lendemain, un autre maître nous enseigne autre chose de différent, quand ce n’est pas tout simplement contradictoire…

Ces maîtres passent les uns après les autres et nous délivrent des enseignements qui instillent le doute et la confusion dans nos âmes de sorte que nous ne savons plus juger le vrai du faux. Ainsi, nous doutons, hésitants et incertains sur la conduite à tenir afin de nous diriger sur le chemin lumineux et de nous écarter du mal.

Et Bouddha leur répondit :
« Il est normal que vous doutiez, puisque vous avez reçu des enseignements en contradiction les uns avec les autres.
Cependant, je vous dis ceci :
– Ne croyez pas une chose simplement parce qu’elle vous a été transmise par la tradition. – Ne croyez pas une chose simplement parce que vous la trouvez dans des livres. Les livres contiennent des choses bonnes et mauvaises, mais comment pouvez-vous les reconnaître?
– Ne croyez pas une chose aveuglément parce qu’un maître vous l’a enseigné, parce que lui aussi peut se tromper parfois.
– Ne croyez pas une chose parce que vous l’avez entendue ici ou là d’une rumeur.
– ET MÊME CE QUE JE VOUS DIS, NE LE CROYEZ PAS. Quoi que vous entendiez, vérifiez-le et essayez de l’expérimenter.  
Ceci est la façon d’enseigner du bouddha.

Galilée

Nous sommes en 1609, et Galilée vient de mettre au point son premier modèle de lunette astronomique. Il n’en est pas l’inventeur,  mais c’est bien lui qui va la tourner vers le ciel pour s’en servir comme d’un instrument d’observation systématique des planètes et des étoiles.

Dans sa légitime recherche de la Vérité, Galilée va être un des premiers à remettre en cause la science de l’Église. Involontairement, sa quête donnera le signal de la remise en cause de la Spiritualité

A cette époque, la science était sévèrement bordée par l’Église, et la théorie officielle ressemblait peu ou prou à ceci :   » la Terre est sphérique, immobile au centre de l’Univers, et le soleil et les étoiles tournent autour d’elle « .   Quelques années auparavant, la Terre était tenue pour plate et bordée par les enfers. Comme quoi tout progresse…

Dans les faits, et en tenant compte des postulats précédents, les trajectoires apparentes des planètes présentaient des caractéristiques pour le moins étranges… Leur progression dans le ciel faisait apparaître des phases d’arrêt, puis de recul, puis à nouveau de reprise de leur marche en avant.

Pour un scientifique de la trempe de Galilée, tout entier tourné vers la nature,  médecin, mathématicien, scientifique et inlassable curieux, cette vision du ciel ne peut tout simplement pas être.

De ses recherches sur le centre de gravité des solides, Galilée sait mieux que quiconque qu’un objet lancé tourne autour de son centre de gravité, et ne revient JAMAIS en arrière. L’explication du mouvement de ces planètes donc doit être nécessairement plus simple.

C’est d’ailleurs l’un des principes fondamentaux de la Science : « De deux théories existant pour expliquer un même phénomène, la plus simple est toujours la meilleure ».  Sage principe, mais ô combien peu respecté de nos jours.

Et Galilée tourne sa lunette vers les profondeurs de la nuit…


Sa première lunette ne grossit que… 3 fois ! (il fera mieux plus tard, poussant le grossissement jusque 30 fois). Mais Galilée est méticuleux, et patient. Il observe le ciel nocturne, mesure et consigne tout, calcule les relations entre les astres… et publie un livre dans lequel il défend la théorie de Copernic : la Terre n’est pas le centre de l’Univers, elle tourne autour du soleil, comme les autres planètes visibles.

Une opposition farouche

Le pape Urbain VIII, dont Galilée est l’ami, veut bien accepter une présentation neutre des deux théories, l’officielle basée sur le géocentrisme (Terre au centre), et celle héliocentrique (Soleil au centre…) que défend Galilée.  Mais pas  ce véritable plaidoyer où Galilée lamine la théorie géocentrique soutenue par l’Église !

Mais Galilée s’obstine… Sa théorie crée un véritable tollé.  De multiples attaques sont déclenchées contre ses travaux et lui-même,  par les gardiens de la théorie du géocentrisme. Mais sans grands effets, car les observations et les explications de Galilée tiennent la route !

 «  Monsieur Galilée, comptez-vous à présent ré-écrire la Bible afin de la faire correspondre à vos théories ? » 

C’est l’Église qui s’exprime ainsi. La question est doucereuse, mais le danger est grand, très grand, et Galilée le sait parfaitement. Car au-delà de la question d’astres se déplaçant dans le ciel, ce sont les fondements que l’Église s’était donnés qui sont menacés. Et l’Église est toute puissante !  Et l’Inquisition est là pour le rappeler aux imprudents qui l’ont oublié…

L’Inquisition lui laissera le choix : abjurer ses découvertes, ou être déclaré hérétique. Et ça brûle très bien, un hérétique !

Et Galilée abjura…

« Moi, Galileo Galilei, fils de feu Vincent Galilée, Florentin, âgé de 70 ans, constitué personnellement en jugement, et agenouillé devant vous, Éminentissimes et Révérendissimes Cardinaux de la République Universelle Chrétienne, Inquisiteurs généraux contre la malice hérétique, ayant devant les yeux les Saints et Sacrés Évangiles, que je touche de mes propres mains, je jure que j’ai toujours cru, que je crois maintenant, et que, Dieu aidant, je croirai à l’avenir tout ce que tient, prêche et enseigne la Sainte Église Catholique et Apostolique Romaine;

Mais parce que ce Saint Office m’avait juridiquement enjoint d’abandonner entièrement la fausse opinion qui tient que le Soleil est le centre du monde, et qu’il est immobile; que la Terre n’est pas le centre et qu’elle se meut; et parce que je ne pouvais la tenir, ni la défendre, ni l’enseigner d’une manière quelconque, de voix ou par écrit, et après qu’il m’avait été déclaré que la susdite doctrine était contraire à la Sainte Écriture, j’ai écrit et fait imprimer un livre dans lequel je traite cette doctrine condamnée, et j’apporte les raisons d’une grande efficacité en faveur de cette doctrine, sans y joindre aucune solution; c’est pourquoi j’ai été jugé véhémentement suspect d’hérésie, pour avoir tenu et cru que le Soleil tait le centre du monde et immobile, et que la Terre n’était pas le centre et qu’elle se mouvait.

C’est pourquoi, voulant effacer des esprits de vos Éminences et de tout chrétien catholique cette suspicion véhémente conçue contre moi avec raison, d’un cœur sincère et d’une foi non feinte, j’abjure, maudit et déteste les susdites erreurs et hérésies, et généralement toute autre erreur quelconque et secte contraire à la susdite sainte Église; et je jure qu’à l’avenir je ne dirai ou affirmerai de vive voix ou par écrit, rien qui puisse autoriser contre moi de semblables soupçons; et si je connais quelque hérétique ou suspect d’hérésie, je le dénoncerai à ce Saint Office, ou à l’inquisiteur, ou à l’ordinaire du lieu où je serai. Je jure en outre, et je promets, que je remplirai et observerai pleinement toutes les pénitences qui me sont imposées ou qui me seront imposées par ce Saint Office; que s’il m’arrive d’aller contre quelques-unes de mes paroles, de mes promesses, protestations et serments, ce que Dieu veuille bien détourner, je me soumets à toutes peines et supplices, par les Saints canons et autres constitutions générales et particulières, qui ont été statués et promulgués contre de tels délinquants.

Ainsi, Dieu me soit en aide et ses saints Évangiles, que je touche de mes propres mains. Moi, Galileo Galilei susdit, j’ai abjuré, juré, promis, et me suis obligé comme ci-dessus; en foi de quoi, de ma propre main j’ai souscrit le présent chirographe de mon abjuration et l’ai récité mot à mot à Rome, dans le couvent de Minerve, ce 22 juin 1633. Moi, Galileo Galilei, j’ai abjuré comme dessus de ma propre main. »

Malgré les apparences, l’Église venait de mettre un genou à terre. La Théorie de Galilée allait l’emporter haut la main quelque années plus tard.

Dans sa chute, et par ses innombrables fautes, l’Église allait entrainer la spiritualité, privant les connaissances associées de tout fondement. Le savoir ancestral n’allait pas y résister.

Le modèle géocentrique fut définitivement abandonné vers 1750.

James Leininger

Le cas de James Leininger est un cas rare, le plus documenté auquel nous ayons accès, et qui à lui tout seul prouve la réincarnation

De tels cas, tout comme les médiums, sont des phares dans notre nuit, et qui de loin en loin, nous donnent une direction. Libre à nous de la suivre ou non.

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Des cauchemars                         

Visite aux armées                        

Epilogue                                      


Des cauchemars

James Leininger a vu le jour aux Etats Unis le 10 avril 1998, et à l’heure où j’écris ces lignes, il a donc 19 ans.

Depuis tout bébé, les nuits de James sont extrêmement agitées, et rien ne peut le calmer. Ce sont des choses qui arrivent… Mais à deux ans, James commence à parler, et ses parents découvrent que ces nuits si agitées sont le fait de cauchemars, et en vérité, d’un seul cauchemar récurrent : James rêve d’un avion en feu qui tombe, dont le pilote ne peut sortir.

Les années passent et le cauchemar perdure. James dessine à présent, et ses dessins ne sont que scènes de combats aériens, avions en flammes, balles traversant le ciel, explosions, hommes suspendus à leur parachutes…

Détail curieux, James signe ses dessins : James 3rd, c’est-à-dire James le troisième du nom. Curieux et inexplicable, car James est le premier à porter ce prénom dans sa famille…

Pour James, ce sera direction le psychiatre. Qui va s’apercevoir petit à petit que ce qu’il entend est loin d’être une simple histoire d’imagination enfantine. Car au fil du temps, « l’histoire » de James ne fait que s’étoffer de détails, de noms, de dates, le tout dans une apparente cohérence pour le moins stupéfiante.

 

C’est ainsi que James prétend avoir été un pilote de chasse américain pendant la seconde guerre mondiale. Il dit avoir fait partie de l’équipage d’un porte avion américain croisant dans l’océan Pacifique au large des îles japonaises. Il aurait décollé pour une nième mission avec une escadrille de 20 avions « Corsairs », et il serait le seul à ne pas être rentré, abattu par un chasseur Japonais « Zéro »…

L’avion de chasse américain « Corsair », l’un des plus puissants de l’époque
L’avion de chasse japonais Mitsubishi « Zéro », extrêmement maniable

Parallèlement à ceci, James est irrésistiblement attiré par les avions de la seconde guerre mondiale. Il « emmène» ses parents à tout ce que les Etats Unis comptent de meetings aériens et de musées. Et depuis qu’il est en âge de parler, il démontre à propos de ces avions des connaissances tout à fait hors de proportion avec ce qu’il a pu voir ou entendre à leur sujet.

Au sujet de l’avion Corsair particulièrement, ses connaissances sont proprement époustouflantes. Le Corsair était caractéristique par ses ailes en forme de W, et avait été rendu universellement célèbre par le feuilleton « Les têtes brûlées » de la fin des années 1970.

Dans un meeting donc, passant devant un Corsair, James dit à sa mère : « Tu vois maman, sur cet avion, les pneus se dégonflaient tout le temps… »  Le petit James Leininger est extrêmement bien informé ; car si ce détail est fort peu connu, il est néanmoins parfaitement exact : sur ces avions particulièrement lourds, les pneus supportaient mal les chocs dû aux appontages, et les mécaniciens étaient obligés de les regonfler après chaque mission.

 


Visite aux armées

Devant la cohérence des propos de James et la persistance de ses cauchemars, le psychiatre propose à ses parents de prendre rendez-vous avec le Ministère des Armées, afin d’accéder – si possible – aux archives militaires. Le but : démonter les fondements de l’impossible histoire racontée par James, et créer une réaction salutaire, censée débarrasser l’enfant de ses cauchemars. Ce qui fut accepté par les parents, et par le Ministère…

Le jour tant attendu arriva enfin, et les archives purent être consultées.

A la date du 3 mars 1945, pendant la guerre du Pacifique, un porte-avion, le « Natoma Bay » croisait au large des cotes japonaises. Ce jour-là, une escadrille de 20 Corsairs avait effectivement décollé, et seuls 19 étaient rentrés ; le dernier avion ne revint jamais.

Les détails de l’opération s’étalaient devant le psychiatre et les parents de James médusés, car la totalité de l’histoire racontée par James se révélait parfaitement exacte.

Mais les choses ne s’arrêtaient pas là…
Les archives donnaient le nom du pilote porté disparu : le lieutenant James Huston Junior.  Dans les renseignements familiaux, on trouva alors que le père de ce pilote se prénommait lui-même James…  La signature « James 3rd » de James Leininger sur ses dessins prenait tout à coup  un sens tout particulier…

Et les surprises n’étaient toujours pas terminées…
Car James Huston Junior avait une sœur, Anne, qui était toujours en vie ! Elle avait 84 ans…  Contactée, elle accepta de recevoir le jeune James. A l’issue de leur entretien, la vieille dame extrêmement émue déclara : « Ce petit garçon ne peut être que mon frère, il connait des détails de ma jeunesse que même mes parents n’ont jamais su… »

James Leininger et sa « sœur » Anne, la sœur de James Huston Junior

James et ses parents rencontrèrent également quelques-uns des anciens pilotes survivants ; ils obtinrent de nombreux renseignements sur le crash de l’avion de James Huston Junior, de même que sur l’endroit où l’avion s’était abimé en mer.

James fut très attristé de voir que ses amis étaient aussi vieux… Il se rappelait d’eux quand ils avaient 20 ans.

A la suite de tout ceci, les Leininger firent le long voyage jusqu’au Japon, où ils allèrent déposer un bouquet de fleurs en mer, à l’endroit où leur fils avait disparu 50 ans plus tôt.  L’horreur des cauchemars de James s’atténua petit à petit ; il se réveillait en sanglotant doucement.  Les cauchemars disparurent vers l’âge de 8 ans.


Epilogue

Quelques temps plus tard, alors que les choses s’étaient enfin apaisées, James déclara à ses parents : « Vous êtes de bons parents, j’ai bien fait de vous choisir… »

M. et Mme Leininger crurent que le sol s’ouvrait à nouveau sous leur pieds, mais déjà James continuait : « Vous étiez tranquillement assis sur une plage, un soir, auprès d’un petit restaurant, et je m’étais dit que vous feriez de bons parents pour moi. Je ne m’étais pas trompé… »

Ils n’eurent aucun mal à situer le moment dont parlait James… Ils étaient alors en voyage pour leur anniversaire de mariage ; le petit restaurant était celui où ils venaient de diner ; et c’était précisément le soir où Mme Leininger avait dit à son mari : « Nous sommes bien ensemble, il serait peut-être bon à présent de penser à fonder une vraie famille… »

5 semaines plus tard, Mme Leininger tombait enceinte de James.